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Since the end of our exciting leadership race, our new leader, Tom Mulcair, has reshuffled the NDP shadow cabinet. I can’t even describe my team’s enthusiasm when we learned I had been named Labour Critic. As former union advisor for CUPE, it was right up my alley and in line with the interests and priorities of my team members.

 

Once the celebrations were over, we realized the enormity of the challenge we faced. Why? Because workers and worker’s rights are under attack by the Harper government. A majority, arrogant and ideological government.

 

First of all, the right to association and to free and collective bargaining is being threatened by special Conservative laws. With Canada Post, Air Canada and the Canadian Pacific, the federal government denied Canadian workers fundamental rights. And we can’t help wondering whether the right to strike has become conditional on who it impacts… Minister Raitt says she has no intention of amending labour relations or collective bargaining, but she’s doing it repeatedly on a piecemeal basis. For example, special back to work legislation was imposed on Air Canada pilots… before there were on strike for even a minute! What meaning does the right to strike have for the pilots of this company? As progressives, this stringent legislation is unacceptable and we will fight and denounce it.

 

Furthermore, a private member’s bill presented by a Conservative MP specifically targets workers associations. Drawing on American legislation, it seeks to force unions to make all their financial records public: bank accounts, strike or political action campaign funds, executive salaries and all contracts over $5,000. This measure will involve lawyers, suppliers, marketing and advertising agencies, etc. This bill is useless and represents a first step of a smear campaign against union movements. Those who are the first and only ones who should be concerned are members who make contributions to their organizations. And they receive annual financial reports with the details of expenditure incurred by their union officers, the cost of campaigns, transport, etc. And that is sufficient. It is unfair to require unions to make strategic information public.

 

Finally, seasonal workers will be discriminated against by this government’s changes to employment insurance. The Conservatives categorize the unemployed as either “good” or “bad” if they’ve had the misfortune to use the system more often in the last few years. Now they’ll be forced to accept a job, up to an hour away from their home, at 70% of their former salary, or else they’ll lose their employment insurance check. Another Conservative attack against workers and their families.

 

In short, and including the measure to pay 15% less to migrant workers, the overall objective of the Conservatives is to exert downward pressure on wages in Canada. Thus, Canada’s competitiveness will come at the expense of lower working conditions and quality of life of workers. While 1% of the most rich are lining their pockets, Conservative policies continue to attack the other 99% of us. But people are resisting and want a new direction, one that is progressive, fair and respectful of everyone.

 

Alexandre Boulerice

Labour critic

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Depuis la fin de notre excitante course au leadership, notre nouveau chef, Thomas Mulcair, a procédé au remaniement du cabinet fantôme du NPD. Je ne peux vous décrire l’enthousiasme de mon équipe lorsque nous appris que nous héritions du dossier du Travail. Comme ancien conseiller syndical au SCFP, cela tombait tout à fait dans mes cordes et dans les intérêts et priorités des membres de mon équipe.

Une fois les réjouissances terminées, nous avons réalisé l’ampleur de la tâche et la hauteur des défis qui nous attendent. Pourquoi? Parce que les travailleurs et les droits des travailleurs subissent les attaques du gouvernement Harper. Un gouvernement majoritaire, arrogant et idéologique. 

Tout d’abord, le droit d’association et le droit à la libre négociation sont sous le feu nourri des lois spéciales conservatrices. Avec Poste Canada, Air Canada et le Canadien Pacifique, le gouvernement fédéral a nié des droits fondamentaux des travailleurs et travailleuses canadiens. Et c’est à se demander si le droit de grève est devenu conditionnel au fait qu’il n’ait aucun impact sur qui que ce soit… La ministre Raitt affirme qu’elle n’a pas l’intention de modifier le cadre des relations de travail ou des négociations collectives, mais elle le fait à la pièce, encore et encore. Par exemple, les pilotes d’Air Canada se sont vus imposer une loi spéciale de retour au travail… avant même d’avoir été en grève ne serait qu’une seule minute! Que veut dire le droit de grève pour les pilotes de cette compagnie? En tant que progressistes, ces lois matraques sont inacceptables et nous allons les combattre et les dénoncer.

D’autre part, un projet de loi privé présenté par un député conservateur cible de manière très spécifique les associations de travailleurs. S’inspirant de législations américaines, il souhaite forcer les syndicats à ouvrir sur la place publique tous ses livres financiers: les comptes bancaires, les fonds de grève ou de campagnes d’action politique, les salaires des dirigeants et tous les contrats d’une valeur supérieure à 5000$. Cette dernière mesure impliquera des bureaux d’avocats, des fournisseurs, des agences de marketing et de publicité, etc. Ce projet de loi est inutile et représente un premier pas d’une campagne de dénigrement du mouvement syndical. Ceux et celles qui sont les premiers, et les seuls, concernés sont les membres qui versent les cotisations à leurs organisations. Et ils reçoivent des rapports financiers annuels avec le détail des dépenses de leurs officiers syndicaux, du coût des campagnes, des transports, etc. Et cela est bien suffisant. Il est injuste d’exiger des syndicats de mettre sur la place publique des informations souvent stratégiques.

Enfin, les travailleurs des industries saisonnières vont être discriminés par les changements de ce gouvernement à l’assurance emploi. Les conservateurs créent des catégories de “bons” et de “mauvais” chômeurs, si c’est derniers ont eu la malchance d’utiliser le régime plus souvent dans les dernières années. Ainsi, on les forcera désormais à accepter un emploi, à une heure de distance de leur demeure et à un salaire représentant 70% de leur ancien revenu, sinon, on leur retire leur chèque d’assurance-emploi. Ce sont des mesures odieuses qui forcent les gens vers le cheap labour. Une autre attaque des conservateurs contre les travailleurs et leurs familles.

En somme, et en incluant la mesure permettant de payer 15% de moins les travailleurs migrants temporaires, l’objectif global des conservateurs est d’exercer une pression à la baisse sur l’ensemble des salaires au pays. Ainsi, la compétitivité du Canada se fera au prix d’une baisse des conditions de travail et de vie des travailleurs et travailleuses. Pendant que le 1% les plus riches s’en mettent plein les poches, les politiques conservatrices continuent de s’attaquer  au 99% d’entre nous. Mais les gens se rebiffent et souhaitent une nouvelle direction, progressiste, équitable et respectueuse de tous et toutes. »

Alexandre Boulerice

Critique en matière de travail